LIBERALISME & PROGRES SOCIAL

Publié le par Rénover Maintenant 21

C‘est un fait, Monsieur SARKOZY est bien le nouveau président de la République. Nous sommes 17 millions à avoir eu plus ou moins de mal à se faire à cette réalité, et nous allons devoir faire avec cette réalité pendant au moins 5 ans !  

 

 

 D’après Monsieur MARSEILLE, il n’y aurait jamais eu autant de progrès social que sous des gouvernements de droite ! Il faudrait peut-être pour s’en convaincre, aussi analyser les forces populaires et syndicales qui ont poussé ces gouvernements à engager des réformes sociales. 

 Monsieur SARKOZY va-t-il lui donner raison ?

  Prenons un exemple, dans le programme du nouveau Président de la République, figurent la réforme du Code du Travail et l’introduction du contrat de travail unique.

    L’idée n’est pas nouvelle et s’appuie sur le fait que le nombre de contrats de travail en France est pléthorique et qu’il existe une dualité injuste entre le CDD et le CDI, et l’ancien directeur du FMI, Michel Candessus de proposer  « la suppression du CDD et la création d'un contrat de travail unique à durée indéterminée, dans lequel les droits des salariés relatifs à la protection de l'emploi et à l'indemnisation se renforceraient progressivement ».

   Dit comme cela, ce contrat unique peut paraître séduisant, mais à y regarder de plus près, il introduit une flexibilité encore plus grande que le CDD puisque contrairement à ce dernier il ne prévoit pas de prime de précarité.

Par ailleurs, ces nouvelles dispositions du Code du Travail, instaureraient l’obligation pour les entreprises de verser à l’ANPE une contribution à chaque licenciement. Là encore, il y a un effet pervers, cette contribution patronale pouvant être considérée comme un droit à licencier que pourraient se payer certaines entreprises, comme d’autres achètent un droit à polluer, ce qui est pour le moins choquant du point de vue du droit social. 

 Autrement dit la tentation sera forte pour un patron de licencier ses salariés non-qualifiés avant qu’ils n’acquièrent des droits importants, creusant encore plus l’écart entre les salariés qualifiés et les non-qualifiés.    

 De même, l’idée de faciliter pour les entreprises le recours aux heures supplémentaires est perverse. D’abord parce que, aujourd’hui, certains salariés font des heures supplémentaires qui ne leur sont pas payées ou d’autres souhaiteraient avoir un salaire qui leur permette de vivre décemment sans être obligés de faire des heures supplémentaires.   

 Mais, surtout, parce que le risque est qu’il y ait une généralisation de la pratique des heures supplémentaires au détriment de ceux qui sont sans emploi et cela malgré la relance de la consommation et donc de la production. 

 A travers ces deux mesures préconisées par le candidat SARKOZY et qui si l’on en croit Monsieur FILLON, seront mises en œuvre par le président SARKOZY, on voit bien que le cercle vertueux annoncé risque de ne pas être au rendez-vous pour les salariés.  

Et ceux, surtout parmi les moins qualifiés, qui ont cru aux promesses du candidat SARKOZY risquent bien d’être très déçus !

 

Alors, ne comptons pas trop sur le nouveau Président de la République pour envisager des avancées sociales et avant qu’il ne soit trop tard, il est impératif de voter aux élections législatives et de voter pour le candidat du Parti Socialiste !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans DROIT DU TRAVAIL

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