Montebourg ouvre ses bras aux jeunes

Publié le par renover.maintenant 21

Samedi s'est tenu à Saint-Denis le premier meeting national du nouveau courant Rénover maintenant.

Un temps que les plus de 40 ans ne peuvent pas connaître. Pour le premier rassemblement national de Rénover maintenant (RM), samedi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le député PS Arnaud Montebourg s'est fait le défenseur des 18-35 ans, «cobayes des expérimentations de l'ultralibéralisme à la française». ça tombe bien : RM, le courant qu'il a créé après le congrès du Mans, compte beaucoup de ces «cobayes», qui ont quitté avec lui le Nouveau Parti socialiste (NPS). Idéal donc pour mobiliser la base, et se compter. Devant 400 personnes, le député de Saône-et-Loire a clos la journée d'un discours appelant les jeunes à «refuser le monde tel qu'il est». En pleine mobilisation anti-CPE (contrat première embauche) ­ «mais nous avions prévu cette journée avant», assure Thierry Mandon, le porte-parole du courant ­, il accuse le gouvernement d'être «en deçà des normes internationales du travail» et envisage de porter plainte, comme l'a fait Force ouvrière. «Une société sans horizon fabrique de la violence», explique Arnaud Montebourg, pour qui, après les émeutes en banlieue, «la braise est encore sous la cendre». Son remède ? «Un grand plan d'embauche publique.» Autre solution, «une carte Rénover maintenant, [qui] vaut mille cocktails Molotov !». Et qui, dans un PS vieillissant (moyenne d'âge : plus de 55 ans), donnerait plus de poids au courant Montebourg. L'équation est résumée par Alexis Bachelay, chargé du dialogue avec les organisations de jeunesse : «Quand les jeunes ne sont pas au rendez-vous, ça donne le 21 avril 2002.» Rénover maintenant compte jouer cette carte pour «peser sur le projet du PS», explique Montebourg. «Serons-nous capables de dire aux grands groupes "donnez moins à vos actionnaires et donnez plus à vos stagiaires" ?» feint-il de s'interroger. Lui a déjà sa petite idée.

La commission du projet risque d'être «le tableau de tous les renoncements. On va finir par théoriser notre propre inexistence», ironise-t-il. Sans parler d'un système politique comparé à un «Jurassic Park verrouillé à double tour» qui «ferme la porte aux jeunes». Dans le même registre, il raille les préparatifs de la présidentielle : «Après les Bronzés 3, voici Jospin 3 !» Yvette Roudy, l'ex-ministre de François Mitterrand, avait prévenu l'assistance, «Arnaud a retrouvé sa franchise»  

 

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